mardi 31 janvier 2017

Le Comportementalisme (Béhaviorisme)

A l’initiative de ce courant, John Watson : il va introduire le béhaviorisme en s’appuyant sur les travaux de Pavlov. Dans cette théorie, la connaissance s’acquiert et ne se transmet pas. Watson utilise le mot « behavior » : le seul objet d’étude est le comportement produit et non la conscience de l’individu. Pour Watson, le développement se conçoit comme une série de changements comportementaux qui résultent des influences multiples de l’environnement. Et ainsi, par la seule manipulation de l’environnement de la situation, on peut former les individus à produire certains comportements. Pédagogiquement, le comportement n’est pas une attitude ou une manière d’être du sujet mais une manifestation observable de la maîtrise  ou non d’une connaissance. On apprend en associant un stimulus à la réponse. On parle de comportementalisme.

Pour les béhavioristes, on ne peut se fier qu’au comportement, le seul objet d’étude observable dont on peut être sur. Scolairement, ces comportements peuvent être les réponses fournies à des questions, les démarches visibles de résolution de problème ou les attitudes sociales. L’installation de nouveaux comportements produit par un individu va se faire par l’association de "d’un stimulus à une réponse".

Dans le courant béhavioriste, la tête du sujet est considérée comme une boîte noire qui permet d’enregistrer les comportements observables et ainsi d’analyser la ou les démarches de résolution de problèmes. On peut parler d’une sorte de "formatage" du sujet par stimulus-réponse, pour favoriser ou défavoriser l'émission d'un comportement : on nomme cette mise en œuvre le conditionnement classique.

Comme le développe Ivan Pavlov, un stimulus neutre peut devenir un stimulus conditionné lorsque l'on accompagne. Lorsqu'un stimulus neutre est associé à un stimulus inconditionnel, la réponse inconditionnelle produite va pouvoir devenir une réponse conditionnelle : le stimulus inconditionnel déclenche automatiquement une certaine réponse, la réponse inconditionnelle, qui deviendra conditionnelle si l’association stimulus neutre et stimulus inconditionnel est reproduite suffisamment de fois.




(Voir aussi sur Youtube « Pavlov et son chien, l’apprentissage par conditionnement » de Cyril Maitre en novembre 2015)

Le comportementalisme a été introduit dans l’enseignement suite aux recherches de Skinner. La théorie du conditionnement opérant est donc une conception à prendre en compte : il s’agit de renforcer un comportement par l’ajout ou le retrait de stimulus. On parle donc de renforcements positifs et négatifs (stimulus agréable ou retrait d’un stimulus désagréable) ou punitions positives ou négatives (stimulus désagréable ou retrait d’un stimulus agréable).

Dans l'enseignement, l'influence du béhaviorisme propose donc un apprentissage conditionné des élèves et favorise un travail individuel de l'élève plutôt qu'une coopération entre apprenants pour une meilleure efficacité. 

Depuis les années 1980, l’enseignement scolaire est souvent assisté par ordinateur (E.A.O : Enseignement Assisté par Ordinateur)  à l’aide d’outils TIC complémentaires à un enseignement béhavioriste. Cela rejoint par exemple, les serious games mais également d’autres outils didactiques comme des logiciels de linguistique

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