dimanche 12 février 2017

Bibliographie

Pour élaborer notre travail de recherche et d'analyse des courants éducatifs du comportementalisme et du constructivisme, nous nous sommes appuyées sur diverses sources d'information.


Ouvrages


Jacquinot Geneviève. Linard (Monique). — Des machines et des hommes : apprendre avec les nouvelles technologies. In: Revue française de pédagogie, volume 99, 1992. pp. 131-133.

Linard, M. (1996). Des machines et des hommes: apprendre avec les nouvelles technologies. Editions L'Harmattan.

Marquet Pascal, « Lorsque le développement des TIC et l'évolution des théories de l'apprentissage se croisent », Savoirs, 3/2005 (n° 9), p. 105-121.

Njingang T. (2015) Fiche tuteur, activité de conception des dispositifs avec les TICE- master 2 Acredite, TECFA, Université de Genève

Rabardel, P. (1995). Les hommes et les technologies, une approche cognitive des instruments contemporains. Armand Colin, Paris.

Seymour, Papert (1981). Jaillissement de l’esprit. Ordinateurs et apprentissage, Paris, Flammarion.

Simonian, S et Chaker (2016) – cm, tice, licence 3, Ispef lyon 3

Vygotski, Lev. (1934/1997). Pensée et langage. Paris : La Dispute

 

Sites Web


FondationJeanPiaget. (2016, Décembre 18). Consulté le Janvier 31, 2016, sur fondationjeanpiaget.ch: http://www.fondationjeanpiaget.ch/fjp/site/accueil/index.php

Outils-Réseaux. (2016, Octobre 25). Courants pédagogiques et TIC. Consulté le Janvier 28, 2017, sur Outils-Réseaux.org: http://outils-reseaux.org/CourantspedagogiquesTIC

Quintin, J.-J. (2014). Piaget (1896-1980). Consulté le Janvier 28, 2016, sur édu-tice.org: https://www.edu-tice.org/approche-théorique/auteurs-majeurs/piaget/

Quitin, J.-J. (2014). Skinner (1904-1990). Consulté le Janvier 28, 2016, sur édu-tice.org: https://www.edu-tice.org/approche-théorique/auteurs-majeurs/skinner/

Rufin, F. (2004, Septembre 27). LES COURANTS PÉDAGOGIQUES. Consulté le Janvier 31, 2016, sur Cadredesanté.com:http://www.cadredesante.com/spip/profession/pedagogie/Les-courants-pedagogiques

Vidéos


FondationJeanPiaget. (2016, Décembre 18). Consulté le Janvier 31, 2016, sur fondationjeanpiaget.ch: http://www.fondationjeanpiaget.ch/fjp/site/accueil/index.php

France, C. î. (2013, Janiver 8). Des tutoriels vidéo en physique-chimie à l'aide de smartphones. Consulté le Février 2, 2016, sur Youtube.com: https://www.youtube.com/watch?v=AYhMR0izdBc

Maitre, C. (2015, Novembre 20). Pavlov et son chien, l'apprentissage par conditionnement. Consulté le Janvier 31, 2017, sur Youtube.com: https://www.youtube.com/watch?v=3VXoUXtODlI

Outils-Réseaux. (2016, Octobre 25). Courants pédagogiques et TIC. Consulté le Janvier 28, 2017, sur Outils-Réseaux.org: http://outils-reseaux.org/CourantspedagogiquesTIC

Quintin, J.-J. (2014). Piaget (1896-1980). Consulté le Janvier 28, 2016, sur édu-tice.org: https://www.edu-tice.org/approche-théorique/auteurs-majeurs/piaget/

Quitin, J.-J. (2014). Skinner (1904-1990). Consulté le Janvier 28, 2016, sur édu-tice.org: https://www.edu-tice.org/approche-théorique/auteurs-majeurs/skinner/

Rufin, F. (2004, Septembre 27). LES COURANTS PÉDAGOGIQUES. Consulté le Janvier 31, 2016, sur Cadredesanté.com: http://www.cadredesante.com/spip/profession/pedagogie/Les-courants-pedagogiques


Le forum au service des pédagogies éducatives

Voici notre seconde carte mentale, dans une mise en page différente de la précédente, afin de mieux comprendre les objectifs du forum dans notre projet pédagogique. Cette nouvelle carte heuristique permet elle aussi de mettre en relation les courants psychologiques avec les nouvelles technologies, dans un but scolaire.

samedi 11 février 2017

Le blog au service des pédagogies éducatives

Nous vous présentons dans ce nouvel article la conception de notre carte mentale, destinée à rassembler les courants pédagogiques étudiés avec une plateforme numérique : le blog

De chaque côté de notre carte se trouvent donc les deux courants pédagogiques, avec leurs spécificités propres. Au centre de la carte se trouvent les similitudes de ces deux théories.
Nous avons choisi un code couleur bien spécifique pour mettre en lumière les différents concepts et permettre une lecture plus agréable et plus compréhensible. Par exemple, nous avons présenté en rouge les liens entre la pédagogie et les TIC (Techniques de l'Information et de la Communication). 

Si vous souhaitez agrandir l'image pour mieux distinguer les écritures, vous pouvez cliquer sur la carte elle-même).

Carte heuristique mettant en relation une plateforme numérique avec les courants béhavioriste et constructiviste

jeudi 2 février 2017

Liens du béhaviorisme et du constructivisme avec les TIC dans l'enseignement ou TICE

Le béhaviorisme qui trouve sa fondation en 1913 avec l'éminent chercher John Watson a démontré l'essor des machines dans l'enseignement et les apprentissages. Trois adeptes de la théorie béhavioriste ont ainsi conçu des machines capables de faciliter le développement de cette pédagogie. Ils sont résumés de la manière suivante :

Au niveau du cognitivisme, l'utilisation ou plutôt l'intégration des outils numériques ou TIC dans l'enseignement a permis de faciliter un apprentissage usant des processus d'assimilation et de mémorisation de l'information. Ceci peut se produire dans la résolution de problèmes par exemple. Les TIC composent alors une sorte de support, un outil qui vise soutenir l'apprentissage par la mémorisation ainsi que son traitement cognitif. Notons l'exemple des cartes conceptuelles que nous utilisons dans notre cursus qui permettent de relier des concepts et d'utilisation le pouvoir de la mémoire photographique.


La place des TIC dans le constructivisme

D'après les travaux de M. Lebrun, les outils tels que les forums ou les vidéos par exemple, permettent à l'élève de construire sa connaissance par le biais de l'extériorisation. Les TIC sont également un support à la réflexion dans ce cadre, en témoigne les grilles d'analyse qui peuvent être mises en place en sociologie, en version tableur ou les questionnaires numériques transmis par mail ou Dropbox. Nous trouvons également de plus en plus de serious game qui mettent en place des feedbacks lors de la résolution de problème par exemple. Ces feedbacks vont permettre à l'élève de revenir sur son ou ses erreurs et de construire ses connaissances en fonction.

En guise de conclusion, nous pouvons avancer que les TIC mais surtout l'environnement numérique prennent de plus en plus de place en éducation. Ils en deviennent des moteurs essentiels quelque soi la pédagogie utilisée. Il est en effet significatif de rappeler que tous les outils numériques sont des "moteurs" quand ils sont utilisés de manière adéquate, et qu'ils peuvent correspondre à tous (ou presque) les courants. C'est la manière de les utiliser qui importe pour les faire coïncider essentiellement avec un seul courant, tel que par exemple le béhaviorisme. Cela peut signifier que l'outil numérique reprend principalement les caractéristiques des courants en eux-mêmes, et n'est donc pas particulièrement destiné à tel ou tel outil. Ainsi, les TIC prennent progressivement de plus en plus de place dans l’enseignement.

Cela est-ce le fait de l'évolution de notre société occidentale ?

Les Nouvelles Technologies semblent devenir de plus en plus importantes dans notre société. Cette place prédominante doit être adaptée pour faire évoluer l'enseignement. Les nouvelles technologies permettent une sur-motivation de la part des élèves dans une discipline, utilisé évidemment de manière pédagogique avec un contrôle important de la part des professeurs. Il faut cependant nuancer ce propos car les outils TIC peuvent susciter de la motivation mais dans certains cas, c'est le contraire. Certains élèves n'affectionnent pas les nouvelles technologies. Néanmoins, les TICE permettent également  de compenser et de différencier les enseignements pour les enfants les plus en difficulté scolairement, ainsi que pour les enfants porteurs d'handicap, dont les ordinateurs et autres outils pédagogiques peuvent améliorer les apprentissages.

Les TIC sont maintenant caractéristiques de notre société. Il est en effet possible de penser qu'ils appartiennent à l'évolution sociétale. Prenons l’exemple des enfants de nos jours, qui, dès leur plus jeune âge, savent utiliser des tablettes et des smartphones, mieux que certains de leurs grands-parents. Il semble donc nécessaire de faire ce constat, tout en étant conscient qu'un contrôle est toujours essentiel si l'on veut utiliser ces nouvelles technologies avec intelligence.

Ressemblances et différences entre béhaviorisme et constructivisme


Résultat de recherche d'images pour "regarder dans un miroir"
RESSEMBLANCES :

Dans cet article, nous vous proposons de vous intéresser aux similitudes et aux différences existant dans chacun des courants théoriques dont nous avons parlé dans nos publications précédentes, à savoir le béhaviorisme et le constructivisme.

En ce qui concerne les ressemblances, nous pouvons noter que les deux courants que nous traitons proposent un apprentissage progressif. Le béhaviorisme fonctionne par "paliers"; c’est lors de l'acquisition d'un comportement ou à son retrait que l'apprenant pourra accéder au palier suivant de son enseignement, quand le constructivisme lui permet de progresser par étapes. D'après Piaget, lorsque l'élève a atteint un certain niveau de développement, il va pouvoir passer à l'étape qui suit dans son apprentissage. Ainsi, ces deux courants qui offrent donc un découpage de l'enseignement et une pédagogie progressive.

De plus, on constate que l’ensemble de ces théories donnent à l’erreur une place importante dans les apprentissages. On observe que l’inexactitude est constitutive de l’éducation. Prenons l’exemple du béhaviorisme : les erreurs sont considérées comme des accidents, qui révèlent des sous-objectifs mal découpés, ou du moins insuffisamment décomposés. Elles sont donc à considérer comme des moments clés dans l’apprentissage de l’enfant. Dans le constructivisme, les erreurs sont révélatrices de conceptions inappropriées et inadéquates. Les essais/erreurs sont nécessaires dans la construction du savoir. Les avantages de cette façon de voir les erreurs permettent à l’enfant de donner du sens à son apprentissage car il est confronté à un problème qu’il doit résoudre. De plus, les compréhensions initiales de l'élève, qui étaient des conceptions inadéquates, ne risquent pas de réapparaitre, car elles ont été soit supprimées soit reforgées. Ainsi, grâce à ses essais et ses erreurs, l’enfant possède des savoirs et des connaissances solides et durables, car il les a construit lui-même.

Pour étayer cette pensée, nous pouvons évoquer l'idée selon laquelle le béhaviorisme et le constructivisme sont des courants d’apprentissage et non d'enseignement. Une idée nouvelle mais tout aussi importante, est celle que ces deux courants ont chacun une influence sur l’environnement, bien qu’ils ne prennent pas en compte l’environnement social de l’élève.

Dans ces deux théories, pour atteindre les différents paliers ou stades, l’apprenant est motivé par objectifs. En effet, le fait de progresser permet d’atteindre certains objectifs fixés, ce qui va le motiver à en atteindre encore davantage. Cela va ainsi former un cercle vertueux d’apprentissage, dans lequel l’apprenant est motivé par l’atteinte d’objectifs croissants, que ce soit lui-même qui les ai définis ou l'adulte.

Ainsi, le béhaviorisme et le constructivisme s’accordent sur un autre sujet : la progression, au rythme de l’élève. Par cela, on entend que ces théories prennent en compte le rythme biologique de l’enfant. Dans le constructivisme, Piaget a été le premier à parler de stades de développement chez l’enfant, qui, selon lui, correspondrait à l’évolution de la pensée et de l’intelligence de l’enfant. Il est donc tout à fait compréhensible qu’il mette en lien les apprentissages avec les différents stades.  Dans le courant béhavioriste, l’enseignant est attentif aux possibilités et à l’évolution individuelle de chaque élève. Il propose des activités adaptées aux besoins de l’enfant, pour le faire progresser. Ainsi, l’élève a une progression propre à lui-même, propre à son rythme. Il est souvent en situation de réussite car il suit son évolution, il est donc en mesure de réussir ce qu’il entreprend, grâce à des objectifs précis et des activités pensées soigneusement par l’enseignant.

Ces deux modèles d’apprentissage sont fondés sur la répétition. Pour le béhaviorisme comme pour le constructivisme, l’apprenant ne peut comprendre et intégrer les connaissances qu’en répétant les mêmes expériences, et en réutilisant plusieurs fois les mêmes schémas pour les automatiser. On pourrait ouvrir sur l’apprentissage distribué : pour apprendre vraiment, il faut apprendre plusieurs fois, entrecoupé de période de repos.

Ensuite, nous pouvons également constater que ces deux courants sont issus de la même conception de l’éducation nouvelle, c’est-à-dire que ces courants mettent en lumière la pédagogie active. Ils font en sorte que l’enfant soit actif dans ses apprentissages : il doit être acteur de son éducation. Elles affirment que c’est en  agissant, en résolvant des situations/problèmes que l’on apprend. L’apprenant doit donc être motivé et constructif.

Enfin, pour conclure sur les similitudes et les ressemblances de ces deux courants de pensée, nous pouvons les relier avec les TICE. En effet, on remarque qu’il est possible d’inclure des outils TIC sans être en contradiction avec les pédagogies de chaque modèle. Nous pourrions même ajouter que les outils TIC les valorisent et démontrent leur utilité en les appliquant à une réalité sociale, à l’évolution de notre société.


DIFFÉRENCES :


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Si de nombreuses similitudes et ressemblances entre ces deux courants ont pu être démontrées, il existe cependant des différences importantes à noter. Nous pourrions commencer par expliquer les deux visions bien différentes que possèdent ces théories concernant les apprentissages. Ainsi, le béhaviorisme place les apprentissages au cœur de son enseignement alors que pour le constructivisme, cet apprentissage est centré sur l'élève. C’est l'apprenant qui est au cœur de la construction de ses connaissances. Il y a donc deux conceptions pédagogiques bien différentes l’un de l’autre. Elles divergent quant à la conception de l'objectif de leur apprentissage. En effet, le béhaviorisme tend au formatage d'un être par l'inculcation de comportements et par le retrait de certains autres, alors que le constructivisme n'est pas dans cette instrumentalisation de l'apprenant. Il vise à l’émancipation et à l’autonomisation de l'individu.

Parmi les diversités de points de vue, nous pouvons remarquer que le béhaviorisme prône une progression suivie de très près : l’apprenant est encadré stade par stade, des parcours sont prédéfinis et l’élève doit passer par chaque étape, la valider, pour pouvoir ensuite passer à l’étape suivante. A l’inverse, le constructivisme encourage la liberté de l’élève dans ses apprentissages : c’est à lui d’explorer le monde qui l’entoure, découvrir les phénomènes qu’il observe et c’est à lui de construire et complexifier sa pensée. En classe, l’enfant choisit les domaines qui l’attirent et progresse à son rythme. L’adulte, ou l’enseignant en situation scolaire, devient alors un guide qui suit de loin la progression de l’enfant. Il n’a pour rôle que de le soutenir et l’encourager dans ses apprentissages.

Pour renforcer le point précédent, il est nécessaire d’ajouter que les deux courants divergent sur le type de progression à proposer. Le béhaviorisme présente une évolution de l’enfant par paliers : ils correspondent donc aux comportements attendus pour une certaine étape que l’enfant ne peut valider qu’en montrant ce comportement, qu’en agissant et en prouvant à l’adulte qu’il a acquis tel ou tel comportement. Le constructivisme, différemment, propose une évolution en stades d’apprentissages, sans nécessairement de production de comportements : l’enfant apprend et progresse à son rythme. Ces progrès cognitifs sans contrainte de temps varient suivant chaque enfant, même si Piaget tend à montrer une progression similaire à tous les individus, ce qui explique les différents stades atteints à des âges relativement précis.

Dans la continuité quant à la différenciation des deux modèles, nous pouvons également noter que dans le constructivisme, l’élève apprend en résolvant des problèmes alors que dans le béhaviorisme, les apprentissages résultent d'une modification des comportements. Cela revient à comprendre que le constructivisme vise à l’autonomie de l’élève, les apprentissages ont pour but de permettre à l’enfant de résoudre seul, par la suite, les problèmes auxquels il est confronté, grâce à son expérience passée personnelle. Au contraire, le comportementalisme tend à vouloir inculquer à l’apprenant une expérience, sans prendre en compte sa propre perception des choses et des évènements. Les béhavioristes ont pour but de le conditionner, l’obliger à agir de telle façon à un problème donné.

Pour compléter et étayer les différences que nous retrouvons entre ces deux courants, nous pourrions noter la différente façon de percevoir et de prendre en compte les conceptions initiales des apprenants selon les courants théoriques. Par exemple, la prise en compte des conceptions initiales de l’apprenant pose le contexte de chaque théorie : Dans le béhaviorisme, Watson pense qu’il peut créer l’enfant qu’il veut, peu importe son passé, ses conceptions initiales, et cela seulement par l’éducation qu’il va lui apporter. Selon lui, on ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête de l’enfant, il la compare à une « boite noire ». Or, dans le courant constructiviste, on centre la connaissance sur l’enfant. On considère que c’est l’apprenant qui va construire ses connaissances, et qu’il va pouvoir faire cela seulement à travers ses propres représentations. Elles ne peuvent donc pas être mises de côté mais elles vont être à la fois le point de départ, et le résultat de l’apprentissage. Contrairement au béhaviorisme, le constructivisme pense que chaque enfant construit la réalité, sa réalité, et l’interprète grâce à ses perceptions et à ses expériences personnelles. Pour illustrer mes propos, voici une citation de Bachelard, qui explique bien la manière de considérer les conceptions initiales de l’apprenant : « Quel que soit son âge, l’esprit n’est jamais vierge, table rase ou cire sans empreinte » (Bachelard, 1938). Il est donc nécessaire, dans ce courant théorique, de prendre en compte l’expérience de l’enfant pour construire un apprentissage qui a du sens pour lui.

De même, nous pouvons observer que le comportementalisme ne prend pas en compte les émotions des apprenants, ni ses sentiments ni ses particulières envies. Une citation qui prouve ce point de vue : « Confiez moi une douzaine d’enfants en bonne santé, bien constitués, (…) et je vous garantis que quel que soit l’enfant que je prends je le ferai devenir le spécialiste de mon choix » (Watson). En utilisant la formation « stimili/réponse », Watson ne prend pas en compte les perceptions uniques de chaque enfant, il va plutôt le former, créer les comportements qu’il souhaite. Ainsi, par la seule manipulation, on peut former des enfants à être, à devenir ce que l’on désire. Au contraire, le constructivisme prend en compte chaque aspect qui différencie les élèves entre eux, dont les émotions. Les chercheurs constructivistes ont conscience que l’enfant n’est pas vierge de tout, il n’est pas une table rase sans aucune conception initiale, et il faut donc prendre en compte cela pour l’amener à une éducation complète. Dans cette théorie, les émotions des enfants, tout autant que leurs perceptions et leurs expériences passées sont au centre des apprentissages, et sont même essentielles pour progresser.

Toujours dans le même ordre d’idée, nous retrouvons dans le constructivisme, la volonté que ce soit l’élève qui dirige son apprentissage. Or, dans le béhaviorisme, ce rôle est joué par l’éducateur. De plus, le béhaviorisme s’attarde sur le comportement seul des élèves, alors que le constructivisme s’intéresse à l’épanouissement des élèves.


mardi 31 janvier 2017

Le Constructivisme

Le constructivisme est un courant de pensée psychologique et éducatif développé au XXème siècle. Il occupe aujourd’hui une place essentielle en Sciences de l’éducation et dans la recherche. C’est pourquoi, nous proposons de nous y attarder afin d’élaborer et de préciser notre travail de mise en application d’outils TIC dans l’enseignement.

Dans un premier temps, il est important de resituer le constructivisme. En effet, ce dernier se développe à la suite d’une période d’expansion de l’éducation nouvelle qui propose des formes de pédagogies novatrices. Dans cette perspective, il est nécessaire de noter que le constructivisme s’inscrit dans un courant psycho-éducatif plus important qui est le cognitivisme. Ce courant considère la pensée comme un processus de traitement de l'information. Le cognitivisme se décompose en plusieurs théories telles que le constructivisme, la théorie piagétienne, mais aussi la théorie du traitement de l'information ou bien encore celle de Freinet.
D’après le cognitivisme, la cognition est une manipulation de représentations symboliques qui s'organisent autour de règles de fonctionnement. Le constructivisme reprend à ce courant l’idée selon laquelle, l’apprenant utilise ses fonctions cognitives au travers des concepts d’assimilation et d’accommodation développés dans les théories du traitement de l’information. Toutefois, le constructivisme dépasse ce prérequis du cognitivisme pour tendre à la construction d’un enseignement dans lequel, l’élève ou l’apprenant est l'acteur de ses propres connaissances.
Ces théories sont donc, d’une certaine manière, en opposition au courant béhavioriste que nous avons détaillé précédemment.

Nous allons maintenant nous cibler davantage sur le constructivisme de Jean Piaget

Cette théorie du XXème siècle présente la connaissance comme une construction de l’apprenant de ses apprentissages. L’élève apprend par ses représentations, il apprend à construire ses connaissances. L’élève va interpréter la connaissance au travers de la perception qu’il aura de ses expériences passées mais également de celles à venir. Le cœur de cet enseignement est donc ciblé sur l'élève et non plus sur les apprentissages.
De plus, pour Piaget ces expériences sont interprétées et perçues différemment selon une perspective diachronique. Les erreurs et tâtonnements  réalisés par l'élève aux différents stades de son développement vont lui permettre de construire de nouvelles connaissances.

Il est également important de noter qu'il existe une seconde théorie cognitiviste qui vient compléter la théorie piagétienne. Cette dernière est la théorie du traitement de l’information qui suppose que le système cognitif est un système de traitement de l’information actif. De fait, l’apprenant ne se trouve pas dans un enseignement passif. L’information est traitée par une suite de processus cognitifs, tels que la perception, l’encodage, le stockage et la récupération mais bien d’autres encore. Selon cette même approche, la saisie de l’information s’effectue par l’intermédiaire de récepteurs sensoriels, à l’aide des 5 sens (odorat, la vue, le toucher, etc.), et se maintien durant un temps inférieur à la seconde. Notons que ce maintien s’effectue sous une forme brute, non traitée et non analysée. Le processus d’encodage permet au cerveau d’enregistrer l’information et tend à former des traces mnésiques dans l’esprit de l’élève.
         
Dans son constructivisme, Piaget reprend trois processus importants de nombreuses théories issus du cognitivisme. Tout d’abord, l’assimilation permet au sujet d’intégrer les nouvelles connaissances présentées en les associant à ses schèmes préexistants. Par la suite, à travers le processus d’accommodation l’apprenant construit de nouveaux schèmes qui permettent d’intérioriser ces connaissances.
Enfin, une équilibration organise la restructuration des schèmes mentaux afin de fixer définitivement les connaissances acquises. Le cognitivisme précise l’importance du déséquilibre soit de la mise en défaut des connaissances antérieures à l’acquisition de nouvelles. Dans ce fonctionnement, le conflit cognitif est prépondérant car il permet de dépasser l’acquis pour tendre à l’accès du prochain stade de développement piagétien. Il y a donc un intérêt à proposer des situations-problèmes adaptées au niveau d’apprentissage de l’apprenant afin de lui permettre d’évoluer. Il est à prendre en compte l’intérêt du chercheur quant à ses stades de développements de l’individu. Il décrit ainsi le développement de sa pensée. Piaget est un précurseur quand il affirme que la connaissance est mouvante, qu’elle est un développement.
Il fondera par la suite le Centre International d’Epistémologie Génétique afin d’y développer ses théories.

Au travers de l’observation, notamment celle de son propre fils, Piaget distingue des constances dans l’évolution de la pensée. Il pose donc l’hypothèse selon laquelle l’être humain s’adapte naturellement à son environnement. Il s’agit effectivement d’un processus dit « actif » dans lequel l’apprenant n’est pas « façonné » passivement par son milieu mais où il cherche à le comprendre par ses expériences, ses explorations, ses examens et ses sensations. Piaget construit le concept de schème. Cette structure cognitive interne est à la base de toute action. En effet, selon Piaget, l’enfant naît avec petit répertoire de schèmes sensoriels et moteurs qui sont innés, et vont lui permet d'explorer le monde. Nous pouvons donner comme exemples des actions telles que regarder, goûter, toucher, sentir ou entendre. Ces schèmes se complexifient petit à petit afin que l'enfant catégorise son monde, le découvre davantage et le caractérise progressivement.

Piaget distingue 5 stades de développement que l’on peut résumer de la manière suivante :

- (0 à 18 mois) sensori-moteur, début des représentations mentales par l’intermédiaire des sens
- (2 à 7 ans) pré-opératoire, diversification des formes de pensées et prise en compte de la divergence d’opinion de l’autre.
- (8 à 11 ans) opératoire, développement des opérations mentales uniquement liées à l’objet.
- (à partir de 11 ans) opérations formelles, développement de la pensée hypothético-déductive à l’adolescence et du raisonnement.


Le Comportementalisme (Béhaviorisme)

A l’initiative de ce courant, John Watson : il va introduire le béhaviorisme en s’appuyant sur les travaux de Pavlov. Dans cette théorie, la connaissance s’acquiert et ne se transmet pas. Watson utilise le mot « behavior » : le seul objet d’étude est le comportement produit et non la conscience de l’individu. Pour Watson, le développement se conçoit comme une série de changements comportementaux qui résultent des influences multiples de l’environnement. Et ainsi, par la seule manipulation de l’environnement de la situation, on peut former les individus à produire certains comportements. Pédagogiquement, le comportement n’est pas une attitude ou une manière d’être du sujet mais une manifestation observable de la maîtrise  ou non d’une connaissance. On apprend en associant un stimulus à la réponse. On parle de comportementalisme.

Pour les béhavioristes, on ne peut se fier qu’au comportement, le seul objet d’étude observable dont on peut être sur. Scolairement, ces comportements peuvent être les réponses fournies à des questions, les démarches visibles de résolution de problème ou les attitudes sociales. L’installation de nouveaux comportements produit par un individu va se faire par l’association de "d’un stimulus à une réponse".

Dans le courant béhavioriste, la tête du sujet est considérée comme une boîte noire qui permet d’enregistrer les comportements observables et ainsi d’analyser la ou les démarches de résolution de problèmes. On peut parler d’une sorte de "formatage" du sujet par stimulus-réponse, pour favoriser ou défavoriser l'émission d'un comportement : on nomme cette mise en œuvre le conditionnement classique.

Comme le développe Ivan Pavlov, un stimulus neutre peut devenir un stimulus conditionné lorsque l'on accompagne. Lorsqu'un stimulus neutre est associé à un stimulus inconditionnel, la réponse inconditionnelle produite va pouvoir devenir une réponse conditionnelle : le stimulus inconditionnel déclenche automatiquement une certaine réponse, la réponse inconditionnelle, qui deviendra conditionnelle si l’association stimulus neutre et stimulus inconditionnel est reproduite suffisamment de fois.




(Voir aussi sur Youtube « Pavlov et son chien, l’apprentissage par conditionnement » de Cyril Maitre en novembre 2015)

Le comportementalisme a été introduit dans l’enseignement suite aux recherches de Skinner. La théorie du conditionnement opérant est donc une conception à prendre en compte : il s’agit de renforcer un comportement par l’ajout ou le retrait de stimulus. On parle donc de renforcements positifs et négatifs (stimulus agréable ou retrait d’un stimulus désagréable) ou punitions positives ou négatives (stimulus désagréable ou retrait d’un stimulus agréable).

Dans l'enseignement, l'influence du béhaviorisme propose donc un apprentissage conditionné des élèves et favorise un travail individuel de l'élève plutôt qu'une coopération entre apprenants pour une meilleure efficacité. 

Depuis les années 1980, l’enseignement scolaire est souvent assisté par ordinateur (E.A.O : Enseignement Assisté par Ordinateur)  à l’aide d’outils TIC complémentaires à un enseignement béhavioriste. Cela rejoint par exemple, les serious games mais également d’autres outils didactiques comme des logiciels de linguistique